jeudi 10 juillet 2014

One Piece (Un)limited World Red, un jeu qui fâche.



Hello, aujourd'hui on se retrouve pour un article sur le jeu (comme vous pouvez vous en douter) One piece unlimited red world ! Sorti le 27 juin chez nous sur à peu près tout les supports, j'ai testé personnellement sur playstation 3 la version de base mais sachez qu'il y a aussi deux collectors : L'édition Chopper et l'édition Chapeau de paille

Pour la version dites "de base" j'ai eu le droit à 2 DLC quand même : le dlc Zoro armor Pack qui contient une tenue de Zoro en chevalier (que j'ai trouvé moche), le second dlc est un dlc qui s'intitule "15ème anniversaire" qui regroupe 10 costumes et 1 quête bonus.



J'ai pas trouvé les costumes super jolies (au contraire) donc du coup j'ai préféré garder les originaux beaucoup plus classes à mon goût. Donc en gros pour 50€ vous avez le jeu de base + 11 costumes + 1 quête. On va pas cracher sur du contenu en plus, GRATUIT donc plutôt contente.

Voilà donc pour le contenu de la version de base ! Passons maintenant au jeu en lui même. Le jeu est divisé en 2 modes : Le mode Histoire et le mode Colisée. 

Dans les faits ce jeu a été développé pour le 15ème anniversaire de l'anime et Oda aurait donc participé au scénario pour fêter ça dignement ! Seulement dans les faits hein. Car oui, faut pas nous prendre pour des imbéciles non plus, au vu de la qualité scénaristique du mode histoire ça m'étonnerait franchement qu'Oda y ai participé ou jeté un oeil. 

Il y a 9 chapitres d'une heure chacun environ. La durée de vie ne me dérange pas des masses même si elle est courte car à côté il y a quand même pas mal de quêtes secondaires etc, cependant le jeu se donne des airs "d'aventure" et je trouve que ce n'est pas super réussi. En gros faut ramasser des trucs, pour construire d'autres trucs, ainsi de suite. Taper 2/3 méchants par-ci par-là  avancer tout droit, tomber sur un boss (inintéressant, boom, boom, cinématique), lui donner 2/3 coups et voilà. Aucun intérêt, j'ai trouvé ça vide et inintéressant, si ce n'est débloquer des trophées mais je m'en fous un peu, la difficulté est vraiment basse, la seule chose difficile c'est de perdre. Le côté aventure est raté, cette fausse allure de J-RPG ne m'a pas du tout convaincu, pêcher et attraper des papillons dans des maps vides n'est pas pour moi synonyme d'aventure. 


Mais tant pis me suis-je dis ! Le scénario a été écrit par Oda et il y a encore l'aspect ACTION donc COMBATS TITANESQUES et bien encore une fois : "NON" ! Enfin demi-non. Le scénario est clairement le point faible du jeu, tant de fan service et de pouvoir de l'amitié m'a donné la nausée, peu d'explications, en gros j'ai l'impression de voir un HS bien vide de l'anime et c'est ça au final, un OAV vide; Dans lequel, Redfield le grand vilain méchant du jeu, utilise les pouvoirs de Pato (Chopper en raton laveur). Ce pouvoir consistant a donner vie à des lieux et des personnages existants ou ayant exister... ... Vous avez compris ? En gros on revit les combats épiques de la série mais dans un prétexte tellement mauvais que s'en est même pas amusant. Beaucoup d’incohérences, de fan services, beaucoup trop. Ainsi quand Ace revient à la vie et aide Luffy et son équipage et PERSONNE ne trouve bizarre que celui-ci qui est MORT soit LA et les AIDE ! AUCUN c'est TOUT A FAIT NORMAL ! Et on retrouve ce genre de choses dans 90% du jeu.



Sans oublier la fin : pouvoirs de l'amitié, les amis c'est cool et ça rend fort et finalement le méchant, il est gentil et donc on fait la paix et on s'aime... "Merci Luffy de m'avoir ouvert les yeux, t'es le seigneur des pirates, t'inquiètes ^^" PATHÉTIQUE. 

Niveau gameplay, j'ai trouvé ça moyen, on ne retrouve pas le dynamisme d'un Pirate Warriors et j'ai trouvé ça dommage. Les combos sont utra limités et plutôt lents. 1 à 2 techniques par personnage et 2/3 combos  c'est très très peu et surtout très répétitis ! Alors oui c'est sympa au début mais on s’aperçoit rapidement de la supercherie.

Mais bon tout n'est pas a jeter : si je devais trouver un point positif à ce jeu ce serai le mode Colisée ! Car même si je n'ai pas du tout aimé le mode histoire qui est pour moi un gros foutage de gueule. Les fan de One piece sont des demeurés qui s'extasient dès qu'ils voient marqué One piece sur la boite et qu'on met une bonne dose de Fan service. Bah moi je dis : NON !

Alors le mode Colisée pour ceux qui suivent le manga/l'anime, reprend le principe du tournoi organisé par Don Doflamingo, gagner des matchs pour progresser dans le classement et devenir le Champion !! 


On a donc plusieurs types de matchs : Bataille Royale, Duel, Mêlée, survies ainsi que des matchs spéciaux qui apparaissent quelques fois comme par exemple Ace vs Akainu ou Robin vs Crocodile, toujours avec une cohérence avec le manga/anime et ça, ça fait plaisir ! 

De plus alors que le mode histoire ne propose que 9 personnages (l'équipage de mugiwara) le mode Colisée en propose 20 ! Dont Shanks, Fujitora et Doflamingo une première pour un jeu One piece, donc super surprise, franchement ça m'a fait plaisir de pouvoir les incarner (malgré le gameplay limité)

Je me suis beaucoup plus amusée dans le mode Colisée que dans le mode histoire, ce qui est vraiment étonnant pour un jeu qui vendait son solo comme merveilleux...




Je suis donc plutôt déçue de ce One piece qui est pour moi le plus mauvais sorti sur console, un mode histoire mauvais rattrapé de justesse grâce au mode colisée qui n'est qu'un "Bonus" mais  qui est pourtant l'aspect le plus intéressant ! Un comble. 

Des combats peu dynamiques avec une caméra catastrophique, qui bouge de partout rendant les combats encore moins attrayants. 
J'ai essayé de joué en coop' local car aucun multijoueur en réseau n'est possible alors que pour mode Colisée ça aurait été juste super. Mais encore une fois injouable, l'écran est découpé en deux, c'est minuscule car ils ont eut l'idée de mettre un fond en arrière plan, on ne voit strictement rien...

Donc si vous voulez jouer à un jeu One piece, je vous conseillerai les 2 Pirate Warriors que j'ai trouvé beaucoup mais beaucoup plus fun et surtout actuellement ils sont beaucoup, beaucoup moins cher ! Même en tant que fan, j'ai du mal à trouver de réel qualité à ce Unlimited Red World qui est une grosse déception au niveau du scénario, des graphismes et du gameplay... Le mode colisée est bien mais ne justifie pas mes 50€. 

TetsuyaK

lundi 26 mai 2014

Seraphim 266613336Wings

Repoussé à plusieurs reprises, les éditions IMHO sortent enfin Seraphim le 28 novembre 2013. Écrit par les très célèbres Mamoru Oshii (scénariste) et Satoshi Kon (dessinateur), ce titre bien qu'étant incomplet car non fini pour diverses raisons sur lesquelles je reviendrais, reste indispensable. Vous devez absolument vous le procurer.

"L'humanité est touchée par une épidémie mondiale d'une étrange maladie, la maladie des anges. Les personnes infectées voient leurs omoplates se développer en ailes atrophiées. Ils sont plongés dans des rêves plaisants desquels ils ont de moins en moins envie d'émerger. Ils finissent pas sombrer dans un état d'hébétude totale et leur corps s'atrophie de manière dramatique. Comme le virus du sida, il peut se passer des mois avant que la maladie ne se déclare chez une personne infectée.
Le vecteur de la maladie et son origine sont inconnues, mais l'OMS soupçonne que celle-ci se trouve en Eurasie, qui est devenue le royaume de oiseaux. Elle y envoie quatre enquêteurs, les Rois Mages : Balthazar est un vieux chercheur, Melchior un baroudeur, Sera une petite fille, et Gaspard un chien."




Comme d'habitude, quelques mots sur l'édition, qui est de très bonne qualité. Une double page couleur en première page fait également plaisir. Elle nous présente une jolie illustration et des informations sur le contexte international. Les deux ou trois autres pages qui suivent sont elles aussi en couleurs. Dans les toutes dernières pages, on a le droit à des bonus expliquant pourquoi le titre a été interrompu, avec en plus des croquis des personnages principaux.


Au niveau de l'édition, je n'ai qu'un reproche à faire aux éditions IMHO : Pourquoi avoir choisi de coller les pages ? Non pas qu'elles risquent de se détacher, au contraire ; mais vu la taille de l'ouvrage je pense qu'il aurait été plus judicieux de relier les pages avec le tissage. Je ne connais pas le terme exacte, mais j'aurai vu plutôt une édition du même type que Quartier Lointain chez Casterman et L'Histoire des 3 Adolf chez Tonkam.


Graphiquement, c'est magnifique. Les planches sont vraiment superbes, le jeux de lumière est une réussite. Le rendu est très beau.

Chaque planche est extrêmement détaillée, Kon est un p*tain de dessinateur. Même si parfois les yeux m'ont semblé bizarres.

Cependant, ce ne sont pas les planches qui font la qualité de Seraphim, mais bien évidemment son scénario.
Au début du XXIème siècle, l'épidémie apparaît dans le continent eurasiatique et fini par être totalement contaminé. Cette maladie incurable appelée angélisme ou "Seraphim" a bouleversé la démographie mondiale et les relations internationales. Plusieurs civilisations ont été anéantis, et une grande vague d'exode a vu le jour. Face à l'arrivée en masse de réfugiés, les gouvernements décident de fermer leurs frontières pour éviter que le virus se propage d'avantage. L'Europe et l'Asie entrent alors dans une période de massacres et de guerres. Ce qui n'empêchent pas l'angélisme de continuer à décimer la race humaine.

Les auteurs développent parfaitement l'aspect géo-politique du titre. L'OMS est désormais une organisation influente, crainte de tous. Diverses nations se sont créés et sont dirigées par la Triade, ce qui entraînent des guerres en raison de conflits internes à cette organisation mafieuse. Durant ma lecture, j'ai ressenti une certaine tension et le sentiment qu'à tout moment, toute cette structure pouvait s'effondrer. Cette caractéristique du manga est un point que j'ai beaucoup apprécié. Oshii a su développé son background.

!!! Léger spoiler !!!

Concernant la maladie de l'ange, bien qu'on ne connaisse pas le ou les moyen(s) de transmission ; un espoir semble envisageable avec la petite Sera. Cette fillette officiellement inspectrice de l'OMS, doit officieusement être ramené dans sa terre natale. Dans son périple, elle est accompagné d'un chien et de deux scientifiques qui ont tous les deux échoués dans leur mission qui consistait à trouver un remède au "Seraphim". Cette équipe devra affronter divers obstacles pour avancer dans son objectif. C'est là qu'apparaît le second point qui m'a fait apprécier l'oeuvre. A travers leurs parcours, on se rend compte que lorsque l'Homme rencontre une menace qu'il ne comprend pas, fait un immense bon en arrière et est prêt à tout pour avoir ce qui se rapproche d'un sentiment de sécurité.

!!! Fin du spoiler !!!

Je regrette énormément que Seraphim n'ait pas de fin. En plus, quand je l'ai acheté je n'étais pas au courant de cela. Vous imaginez ma déception. On aurait eu un superbe manga si les auteurs ne s'étaient pas querellés, et si Kon n'était pas mort.

Malgré qu'il soit inachevé, je vous conseil fortement de le lire. Pour 14€, vu l'édition, le nombre de page, les dessins et l'histoire, vous en aurez largement pour votre argent.
Le scénario est pensé de façon intelligente et mature. Le background contrairement à d'autres mangas, n'est pas laissé de côté. Il est parfaitement traité, nous permettant de mieux comprendre le monde qui nous est présenté.
En résumé, Seraphim 266613336Wings aurait pu devenir une référence en manga post-apocalyptique.

Mugiwara76000

samedi 10 mai 2014

Frankenstein de Junji Ito.





Fidèle à son Roman d'origine, Frankenstein se déroule au début du 19ème siècle, Robert Walton en quête de connaissances désir percer les mystères du magnétisme et ainsi révolutionner la science. Au cours de sa quête il fera la rencontre de Victor Frankenstein un scientifique qui nourrissait les mêmes ambition autrefois. Nous apprenons donc à travers Walton (et non V. Frankenstein) l'histoire du créateur parti tuer sa création. Une histoire, dans une histoire.

La "particularité" de cette adaptation de Frankenstein c'est qu'elle est très fidèle au roman (dans ses grandes lignes), ceux qui l'auront lu n'auront aucune surprise (enfin si 2 pour être exacte), si ce n'est la patte graphique de Junji Ito qui renforce l'ambiance lugubre et malsaine de l'oeuvre d'original. Les moments avec la créature sont vraiment magnifiques tant ils retranscrivent bien l'instant, l'aspect narratif n'est quant à lui pas en reste, encore une fois intacte les thèmes abordés par Mary Shelley sont encore une fois présents : la vengeance de la créature rejeter par les Hommes puis celle de Victor, la solitude et l'isolement de la créature et du scientifique obsédé par ses recherches, l’inquiétude face aux sciences modernes, Qui suis-je ? Qui est le monstre finalement ? etc. (je ne vais pas trop vous spoiler non plus, plus bas par contre si); bref tout y est !



Toutefois deux éléments diffèrent de l'oeuvre d'origine :

 /!\ Attention Spoiler /!\
1/ Clerval découvre Frankenstein en plein acte et le "pousse" a créer une compagne au "monstre" 
2/ Le fait que Frankenstein achève sa deuxième création : une compagne pour sa créature et qu'en plus ce soit la créature qui l'a tue (gros choc pour moi)
/!\ Fin du Spoiler /!\

S'ajoute à cela 2 histoires courtes : Une première de 3/4 pages mettant en scène une fillette se transformant en poupée qui m'a beaucoup fait penser à The royal Dolls Orchestra et une seconde sur le caca de 3/4 pages aussi (oui, oui sur le caca) + une postface mettant en scène cette fois-ci l'auteur, le tout assez sympa mais sans plus, pas de réel intérêt, ça plaira surtout aux fans de l'auteur à mon avis.



Côté édition rien à dire, belle couverture en relief avec des effets tantôt verni tantôt mat. Je trouve le manga très joli. Bon papier, bien blanc, bonne impression et enfin bonne traduction avec quelques annotations parfois pour 12,50€, franchement, rien à dire.






Pour conclure, je conseille vivement cette adaptation du roman de Mary Shelley, un pionnier des romans gothique, donc si vous ne connaissez pas l'oeuvre d'origine c'est l'occasion rêvée, mais si vous connaissez l'oeuvre d'origine et bien c'est l'occasion rêvée de découvrir l'oeuvre sur un autre support !

 De plus même si Junji Ito a su rester proche de l'oeuvre d'origine il y a apporter quelques modifications (minimes). Par ailleurs, j'aurais quand même aimé qu'il prenne plus de "risques", qu'il revisite Frankenstein à sa sauce et peut-être l'actualise un peu plus car Frankenstein tout le monde connait au final avec toutes les adaptations faites et si on n'essaye pas tirer son épingle du jeu et bien une certaine impression de déjà vu subsiste ... Un peu plus d'audace de la part de l'auteur n'aurai pas été de refus ! Redécouvrir le mythe de Prométhée sous un autre jour aurai pu vraiment être intéressant, Junji Ito en aurai été tout à fait capable (comme l'a fait sans doute Urasawa dans Monster avec brio). Ceci étant dit, le manga est tout de même intéressant et agréable à lire.


TetsuyaK